Océan est un comédien, auteur, chanteur et chroniqueur radio, né à Paris en 1977.
En 2018, Océan entame une transition FtM, qui sera documentée dans une excellente mini série de 10 épisodes, diffusée sur France TV slash (à découvrir par ici).
Cet artiste aux talents très divers s’est fait connaître en 2011, sous le nom d’Oshen, en sortant son troisième album, La Pudeur, qui parle d’amour avec humour, mais aussi de son côté le plus triste : la rupture.
Cette même année, il monte sur scène, en tant qu’Océanerosemarie, avec le spectacle La Lesbienne invisible. Ce spectacle parlait notamment des difficultés à s’intégrer dans un univers communautaire et à en assimiler les codes, sans pour autant se renier.
Cette notoriété lui permet de mettre en lumière des projets contre la lesbophobie. On peut citer par exemple Foot for love, qui avait pour but de faire venir en France une équipe de foot lesbien, le Thokozani FC d’Afrique du Sud, afin de sensibiliser aux violences à l’encontre des lesbiennes encore fréquentes dans ce pays.
Entre deux combats, il publie en 2012 Ma cuisine lesbienne et en 2013 Le guide du mariage homo.
Il devient chroniqueur en 2013 dans les émissions Faites entrer l’invité sur Europe 1 et On va tous y passer sur France Inter. Il traite des sujets d’actualités avec son côté décalé, en utilisant l’humour noir à travers différents rôles.
Lors d’une interview donnée dans l’émission Des clics et des claques sur Europe 1 en 2013, il explique le manque de visibilité de l’homosexualité féminine et le besoin des jeunes homosexuelles de pouvoir s’identifier à quelqu’un. À la question de savoir si être la « lesbienne de service » était gênant, il répond : « je trouve qu’il en fallait une, et moi j’étais frustrée, adolescente, de ne pas pouvoir m’identifier, de ne pas avoir de représentation de lesbienne positive.”
Il affirme aussi, à propos des opposant·e·s au mariage pour tous, que leur refus de ce droit est homophobe :“Je pense que vouloir que des gens n’aient pas les mêmes droits que les autres, c’est très simplement de l’homophobie, il ne faut pas se voiler la face. Il faut dire les choses comme elles sont : refuser que les homosexuel·le·s puissent avoir les mêmes droits, c’est considérer qu’ils sont inférieurs, c’est de la discrimination.”
Dans une vidéo de soutien pour l’organisation des gay-games 2018 à Paris, il explique que “le sport c’est un peu comme l’humour même si l’humour c’est un peu moins fatigant, c’est une façon assez efficace de lutter contre la discrimination”.
En 2014, il fait son retour sur les planches, avec son spectacle Chatons violents, où il aborde à nouveau des sujets de société délicats tels que le racisme, mais avec son humour cuisant habituel.
En 2017, il co-écrit et réalise son premier film : Embrasse-moi ! avec la volonté d’offrir enfin un film romantique super fleur bleue, dans lequel l’orientation sexuelle n’est que très secondaire.
En 2018, Océan fait de sa transition une occasion de militer et de faire changer les mentalités. Dans sa vidéo de coming out, sortie lors de la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie et transphobie du 17 mai, il tient à transmettre un message positif et à casser les stéréotypes. Il y explique qu’un long parcours lui a été nécessaire pour se sentir enfin lui-même, en dépassant une forme de transphobie intériorisée qui avait écrasé sa masculinité durant des années. Il y montre surtout un grand sourire, le sourire du bonheur de quelqu’un qui reste lui-même tout en ayant le bonheur de pouvoir changer d’horizon.
Citation : “mon geste est aussi intime que politique”
Dans la série documentaire L’histoire d’une transition FTM : Vers l’Océan, il dévoile tous les aspects de son parcours de transition : le soutien de ses proches et les réticences de sa mère, les démarches médicales (hormonothérapie, orthophonie), le modelage de son corps par le sport, la découverte d’un tas de nouvelles possibilités (comme draguer en tant qu’homme ou essayer des tenues plus masculines), et les quelques couacs inévitables face auxquels il faut rester zen (les mégenrages, l’emploi de son dead-name). On fait ainsi un petit bout de chemin à ses côtés, porté·e·s par une personnalité et un humour aussi rafraîchissants que les embruns océaniques !
Il s’engage dorénavant auprès d’associations de défense des droits des personnes trans, notamment pour la création d’un fonds d’aide sociale permettant de venir en aide aux personnes trans dans le besoin.