Personnalités

Amélie Mauresmo


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Peu importe la sexualité, l’important c’est d’être vrai, avec soi et avec les gens. Je crois qu’aujourd’hui le public ne pense plus à mon homosexualité. Il est touché par la sportive, par la femme, avec ses faiblesses dans les moments d’échec, sa force à d’autres moments.” (Psychologies Magazine, mai 2006)

Amélie Mauresmo est née le 5 juillet 1979 à Saint-Germain-en-Laye. A quatre ans, elle commence le tennis après avoir vu Yannick Noah gagner le tournoi de Roland-Garros. Amélie quitte sa famille à 11 ans pour un internat de sport-études à Blois. En 1996, elle remporte le tournoi de Roland-Garros et de Wimbledon en catégorie junior et termine l’année championne du monde junior. 

En 1999, à seulement 19 ans, Amélie se fait connaître du grand public en remportant la demi-finale de l’Open d’Australie contre Lindsay Davenport, numéro une mondiale, alors qu’elle est elle-même 29ème joueuse du classement. Lors d’une interview quelques jours plus tôt, Amélie indique être en couple avec une femme, faisant d’elle une des premières sportives françaises à faire son coming out. À la fin du match, c’est donc tout naturellement qu’elle embrasse sa compagne Sylvie. 

Amélie n’anticipe pas la portée de ce geste à ce moment-là et ne garde pas un très bon souvenir de cette période : “J’ai découvert la tornade que j’avais déclenchée, bien malgré moi. Un peu naïvement en fait. J’avais 19 ans et ça a été un choc. Je n’y étais absolument pas préparée, car je n’avais pas mesuré les conséquences.” révèle-t-elle en 2019. Cela lui a pris “pas mal de temps”. Amélie assure néanmoins ne pas regretter son geste : “C’était mon chemin. Il a servi à énormément de monde. Et j’en suis fière. Il y a encore du boulot, mais les choses avancent dans la bonne direction. Celle de la tolérance.”

En 2003, après de nombreuses blessures, Amélie remporte la Fed Cup avec l’équipe de France et devient 4e mondiale. En 2004, elle passe numéro une mondiale du classement WTA et décroche une médaille d’argent aux Jeux Olympiques d’Athènes. En 2006, elle aligne une série de succès : premier titre en Grand Chelem à Melbourne, second à Wimbledon. Elle devient ensuite numéro une mondiale pour la seconde fois et garde cette position pendant 34 semaines.

Le 3 décembre 2009, la tenniswoman annonce la fin de sa carrière après avoir totalisé 25 victoires en simple. Elle est, à ce jour, la française la plus titrée en simple depuis 1968. 

Depuis, Amélie a été tour à tour consultante auprès des médias, entraîneuse d’Andy Murray puis de Lucas Pouille et capitaine de l’équipe de France de Fed Cup.

Aujourd’hui en retrait des courts, elle élève ses deux enfants.