Films

I can’t think straight

Shamim Sarif

Avec Lisa Ray, Sheetal Sheth


Grande-Bretagne, 2009

Temps de lecture: 2 minutes

En Jordanie, Tala, jeune palestinienne chrétienne, fête ses fiançailles. Parmi les invités, les paris sont ouverts : Tala ira-t-elle jusqu’au mariage cette fois ou rompra-t-elle comme elle l’a déjà fait avec ses trois précédents fiancés ?

A Londres, Leyla travaille dans l’entreprise d’assurances-vie de son père. Mais en réalité, elle aimerait pouvoir consacrer tout son temps à l’écriture et rêve d’être un jour publiée. Quand son petit ami, Ali, lui présente Tala qui réside aussi dans la capitale, Leyla est déstabilisée par cette femme indépendante et affirmée qui la questionne sur sa foi musulmane dès leur première rencontre. C’est donc peu enthousiaste que Leyla apprend qu’Ali a invité Tala à les rejoindre pour une partie de tennis quelques jours plus tard. Pourtant Tala suscite sa curiosité et, de rencontres en conversations, un lien se noue entre les deux femmes.

I can’t think straight est une comédie romantique lesbienne très réussie et qui ne manque pas d’humour ni de réparties (les séquences avec la servante de la mère de Tala sont réjouissantes, tout comme celles mettant en scène la sœur de Leyla et sa mère d’origine indienne). Les personnages sont attachants et le scénario est très riche. Il traite à la fois de la difficulté d’assumer son homosexualité en tant qu’homme ou femme dans des cultures orientales (“On ne vit pas ouvertement son homosexualité en Jordanie“), des relations compliquées entre Israéliens et Palestiniens, des différences de points de vue culturels et religieux entre l’Orient et l’Occident, apportant une densité supplémentaire à ce film. A voir et à revoir sans modération !