L’insulte est une parole ou un acte destinés à blesser. Elle peut passer par un mot franchement insultant (exemple : « gouine » ou « tafiole« ) ou associer un terme négatif avec une caractéristique des personnes (« sale lesbienne« , « putain de trans« , « espèce d’homo« ). Parfois, c’est le contenu d’une phrase qui est insultant — « leur place, c’est dans un zoo« , « vous devriez tous crever » (à propos du SIDA)…
L’injure peut faire l’objet d’une procédure judiciaire, notamment quand elle a un caractère public, en particulier sous forme écrite. Qu’elle concerne une personne ou un groupe, elle est punie d’une amende pouvant aller jusqu’à 12 000 euros. Mais si elle est homophobe, les peines sont aggravées : le maximum est six mois d’emprisonnement et 22 500 euros d’amende. Dans tous les cas, il faut disposer de preuves matérielles ou de témoins.
Sans en arriver à une procédure judiciaire, il y a de nombreuses situations dans la vie quotidienne où l’on peut réagir face à des insultes. Face à l’embarras de la hiérarchie scolaire, d’un employeur, ou d’une quelconque autorité, quand il s’agit de demander une sanction, on peut rappeler que les insultes homophobes sont tout autant choquantes ou condamnables que les insultes racistes ou antisémites.