Personnalités

Carole Péon et Jessica Harrison


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On parle peu de ces deux triathlètes françaises ; elles ont pourtant un « curriculum sporticae » très riche.

Carole a participé aux JO de Pékin (2008) et a fini 2e aux championnats d’Europe et du Monde par équipe en 2010. Jessica, quant à elle, a gagné le championnat de France en 2010 et a, elle aussi, contribué à la montée de la France sur la deuxième place du podium au Mondial 2010.

Ensemble à la vie comme sur le parcours athlétique, les deux femmes se sont rencontrées en 2005. Jessica, alors en couple avec un garçon, se souvient : « Je n’ai pas analysé en fait. J’ai été un peu surprise au départ qu’une fille puisse me faire de l’effet, mais je me suis vite faite à l’idée. » Mais si elles ne se sont jamais cachées, pas la peine de faire d’annonces publiques. « Aurais-je fait une déclaration pour dire que je sortais avec un garçon ? Non. » Car ce qui compte avant tout, c’est le triathlon. Il n’est pas toujours évident de ménager vie de couple et entraînement sportif. Les deux coureuses se préparent séparément, quitte à ce que la vie privée en pâtisse un peu. C’est finalement lors de la compétition, et pour nous offrir le meilleur, que les deux françaises se retrouvent.

Elles ont représenté la France aux jeux olympiques de Londres en 2012, où Jessica s’est placée 8e du classement et Carole 29e.

Déjà sorties du placard, on espère que les deux femmes sortiront de l’anonymat, et qu’elles donneront autant envie aux Français.es de voir la vie en bleu qu’aux sportif.ve.s LGBT de voir la vie en rose…

Dans certains sports, l’effet groupe pousse parfois à faire des blagues qui ne volent pas très haut. J’ose espèrer qu’il n’y a qu’un tout petit pourcentage d’homophobes purs. C’est en vivant notre amour au grand jour que les mentalités évolueront.

Lire leur interview : Le figaro Madame

Si, selon Jessica, le milieu de l’athlétisme, en particulier féminin, est plutôt ouvert et tolérant, cela ne semble pas être une généralité. En effet, les sportifs ouvertement gays ou lesbiens sont extrêmement rares : seule une vingtaine d’entre eux est connue à ces JO, alors qu’il y en a statistiquement plusieurs centaines parmi les 12 000 compétiteurs. Alors, est-ce simplement dû à une certaine pudeur des sportifs qui ne souhaitent pas mêler vie privée et activité professionnelle ? Ou règne-t-il encore un tabou très lourd sur ce milieu ?

Malheureusement, comme en témoigne cet article de SOS homophobie, l’homophobie est encore cruellement présente dans le sport.