Films

Une femme iranienne

Negar Azarbayjani


Iran, 2011

Temps de lecture: 2 minutes
Une femme iranienne - photo

Le titre original d’Une femme iranienne (Aynehaye rooberoo) a été traduit fidèlement en anglais par Facing the mirrors. Ce miroir, c’est celui dans lequel se regarde Eddie, un jeune rebelle qui vient d’une riche famille. Quand son destin croise celui de Rana, une femme courageuse qui se bat pour sa famille, on découvre que la femme iranienne du titre n’est peut-être pas celle qu’on croit.

Rana est mariée, mère de famille et heureuse dans son couple, mais son mari croupit en prison depuis de longs mois à cause de malversations commises par son associé. Pour survivre et économiser assez d’argent pour espérer le faire libérer, Rana doit cumuler deux emplois et devient chauffeuse de taxi. Un jour, Eddie monte dans sa voiture et lui propose une grosse somme d’argent pour l’amener dans une ville lointaine. Rana est à la fois tentée et très méfiante devant l’attitude de cet étrange client… Par la force des évènements, les histoires de leurs deux situations, très différentes mais aussi complexes, vont se croiser : l’occasion pour Eddie et Rana de se découvrir, s’apprivoiser et s’entraider.

Porté par l’interprétation bluffante de Shayesteh Irani, le film sait nous surprendre tout en nous donnant un aperçu de la vie en Iran. Pourquoi C’est comme ça vous présente-t-il ce film ? Nous vous proposons ci-dessous de le découvrir avant visionnage, ou pas, selon votre choix.

*attention spoiler* 
Eddie, ou anciennement Adineh, désire depuis toujours être garçon. Dans un pays où il est possible de changer de genre, cela pourrait lui être possible. C’est sans compter sur le poids de sa famille qui préfère un mariage forcé à la honte… Par ce film, le combat d’Eddie est l’occasion de révéler une problématique spécifique à ce pays.

Lorsque la République islamique d’Iran s’est prononcée en faveur des personnes trans et a autorisé leur transition, ainsi que leur changement d’état civil, certains ont pu y voir une forme de progressisme. Hélas, il n’en est rien, puisque cela cachait en réalité la volonté d’inciter les homosexuel-le-s à un changement de genre s’ils ne souhaitaient pas abandonner leurs attirances. En effet, l’homosexualité reste gravement punie, et certain-e-s homos n’ont d’autre choix que de changer de genre pour pouvoir vivre leur relation amoureuse au grand jour ou pour pouvoir être accepté-e-s.

Une femme iranienne