Films

Rafiki

Wanuri Kahiu


Kenya, 2018

Temps de lecture: 2 minutes
Rafiki - photo 1

Kena est une jeune fille responsable et sage, qui a dû mûrir plus vite que les autres pour soutenir sa mère dépressive. Entre les parties de cartes ou de foot avec ses amis, elle aide son père dans sa boutique.

Ziki, de son côté, est passionnée de danse et de mode, et il est d’ailleurs impossible de ne pas la remarquer parmi sa bande de copines, avec son look fluo kawaï. Issue d’une famille aisée, elle semble – au moins en apparence – menerune vie insouciante.
Alors qu’elles ne sont pas censées se fréquenter car leurs pères sont des opposants politiques, Kena et Ziki se voient, se regardent, se jaugent… Et dès le premier contact il y a comme une évidence, comme une connexion entre elles. C’est tellement doux, pourquoi y résister ? L’amour va se développer comme une fleur pleine de couleurs, jusqu’à ce que les autres s’en mêlent…

Rafiki - photo 2

Rafiki est un film sensuel et tendre, qui reprend le thème de l’amour impossible d’une très jolie manière, notamment grâce à ses deux interprètes très convaincantes. Ce long métrage est aussi une œuvre engagée et militante, car l’histoire se passe au Kenya où l’homosexualité est non seulement réprimée par la loi, mais également réprouvée par la très grande majorité de ses habitant-e-s. Il participe au renforcement de la visibilité des personnes LGBT racisées dans la culture cinématographique.

C’est la première fois qu’un film kényan a été sélectionné au festival de Cannes tandis que, dans son propre pays, il est interdit de diffusion. Pour autant, la réalisatrice Wanuri Kahiu reste optimiste : “Par bien des aspects, l’amour a la capacité de transformer les choses. Je pense que la douceur est le seul outil à même de vaincre la haine, la myopie ou le conservatisme qui oppresse. La seule manière de changer les choses, c’est de le faire à travers la joie, l’espoir et le fun”.

Rafiki