Films

One kiss

Ivan Cotroneo


Italie, 2017

Temps de lecture: 2 minutes
One kiss - photo

Nouveau dans la ville et dans son lycée, Lorenzo (Rimau Grillo Ritzberger) vit ouvertement son orientation sexuelle. Ses parents adoptifs le soutiennent pour affronter les moqueries et commentaires dont il est la cible au lycée, tant de la part de ses camarades que de la part d’une professeure. En se moquant à son tour et en imaginant un monde différent, Lorenzo arrive à passer outre et à lier une forte amitié avec deux autres élèves marginalisés, Blu (Valentina Romani) et Antonio (Leonardo Pazzagli). Amoureux de ce dernier, Lorenzo hésite longtemps avant de manifester ses sentiments…

Pendant les trois quarts du film, nous avons adoré les trois personnages principaux, qui débordent d’optimisme et de solutions pour résister dans le monde hostile qui les entoure. La beauté de leur amitié est remarquable, ainsi que leur manière de s’échapper et de se sauver les uns les autres. Le film est à apprécier également pour les situations familiales très réalistes présentées : une famille qui soutient inconditionnellement l’enfant, une mère égocentrique complètement absente de la vie de sa fille et, à l’opposé, des parents surprotecteurs. Le tout est porté par des acteurs attachants et une mise en scène très créative. De même, le film est traité à la façon d’une comédie musicale où les acteurs/trices dansent sur des chansons de Lady Gaga, Blondie, Placebo et surtout de Mika.

Malgré ses qualités indéniables, la fin (trop) inattendue de ce film nous a paru excessivement brutale, et par dessus tout injustifiée. Le réalisateur, qui s’est inspiré d’un fait réel, s’en est probablement trop éloigné pour que ce dénouement reste cohérent. Une magnifique scène clôt le film en montrant que “les choses auraient pu se passer autrement”, mais elle n’est pas arrivée à effacer la perplexité et le goût amer que cette fin nous a laissé.

One kiss