«Tu t’es donné du mal pour rien, papa. Je n’avais pas besoin de ces femmes alibis pour me sentir comme les autres puisqu’il y avait le grand amour de ta vie dans la mienne. Celui qui, à tes côtés, veillait sur moi, de près comme de loin.»
Au lendemain de ses seize ans, Grégory écrit une longue lettre à son père avant de partir en vacances à la montagne avec sa petite amie, Marie-Do. Il y évoque les souvenirs de son enfance, la mort de sa mère quand il avait cinq ans et Ludovic, l’ami de son père, présent dans leur vie depuis tant années. Il lui annonce qu’il sait tout, qu’il connaît la vraie nature de leur relation. Grégory aimerait que tous deux arrêtent de se cacher et il les invite à officialiser leur union. Et pourquoi pas en se mariant ?
Le 23 avril 2013, l’Assemblée nationale adoptait définitivement la loi Taubira sur l’ouverture du mariage et de l’adoption aux couples de même sexe après des mois d’attente, de débats et de manifestations. Alain Germain célèbre cette légalisation à sa manière. Il nous donne à lire cette correspondance de trente pages, prétexte à la présentation détaillée des articles de cette loi N°2013-404 publiée au Journal Officiel le 17 mai 2013.