Une petite fille adoptée et élevée par un père effacé et une mère très croyante raconte son enfance et son adolescence dans une petite ville industrielle anglaise dans les années 1970. Tombant amoureuse d’une autre fille à l’adolescence, elle souffre de la rigidité de son environnement où la religion a une place extrêmement importante, particulièrement chez sa mère qui veut faire d’elle une missionnaire*. En effet, lorsque la relation des deux jeunes filles est percée à jour, le pasteur de la ville et ses fidèles décident de recourir à un exorcisme.
Jeanette Winterson a 26 ans lorsqu’elle écrit ce roman autobiographique qui obtient un grand succès en Grande-Bretagne à sa sortie en 1985. Les oranges ne sont pas les seuls fruits a représenté un message fort pour la libération des femmes, pour le droit de chacun-e d’aimer librement et son auteure est d’ailleurs devenue une personnalité très importante pour les féministes. D’une écriture claire et poétique, l’histoire tourmentée de ce personnage est racontée avec humour et légèreté. Cette œuvre, entrecoupée de petites fables inspirées du Moyen-âge, est un conte initiatique devenu un classique outre-Manche.
Trente années après sa sortie, Jeanette Winterson est récemment revenue sur cette période de sa vie avec un livre intitulé Pourquoi être heureux quand on peut être normal ?, sorte de mémoires qui expliquent certains éléments du roman et le complètent.