Un jour, David s’est tué à moto. Il avait dix-sept ans, il était beau, brillant, l’avenir lui semblait promis. Deux ans après le drame, on apporte à son grand-frère Ugo le journal dans lequel il recopiait des citations d’écrivains, oublié dans l’appartement que leurs parents ont vendu. En lisant ce cahier qui lui est dédié, traces d’un frère disparu, Ugo découvre un David auquel il ne s’attendait pas : triste, pas sûr de lui. Un soupçon s’installe peu à peu : se serait-il suicidé ?
Ugo est étudiant en médecine. Il a une compagne, une vie bien réglée. Revenir sur les traces de son petit frère pour essayer de comprendre va bouleverser toutes ses certitudes, à commencer par celles sur sa famille. La façade de bonheur et de réussite ne masquait-elle pas le refus de voir les difficultés du cadet ? Est-ce qu’on a assigné à David un rôle qui ne lui convenait pas ? Et n’a-t-il pas essayé, lui qui adorait son grand frère, de lui dire des choses avant le moment fatal ?
Le Cahier rouge est un livre émouvant. Très bref, il repose sur une succession de petites scènes, souvent anodines, s’il n’y avait le poids du deuil et cette montée de colère qui croît jusqu’à la révélation finale.