Elin (Alexandra Dahlström) et Agnes (Rebecca Liljeberg) sont dans le même collège à Åmål, petite ville froide et perdue de Suède. Tout semble les séparer. Si Elin est une fille populaire rêvant de devenir Miss Suède et ayant de nombreux soupirants, Agnes est introvertie et rejetée par les autres qui régulièrement se moquent d’elle et colportent des rumeurs à son égard. Pourtant, Elin et Agnes aspirent à autre chose, à s’évader de l’ennui et d’Åmål.
Agnes est secrètement amoureuse d’Elin, et la première image que nous découvrons est celle d’Agnes écrivant une lettre d’amour sur son ordinateur à Elin.
Loin d’être un teen movie (histoire d’adolescents) comme les autres, Fucking Åmål est un film à différentes facettes. Il traite l’histoire d’Elin et d’Agnes avec comme lame de fond le désœuvrement et la misère sociale dans laquelle vivent certains adolescents isolés dans des « trous perdus », ici, un coin froid et isolé de la Suède. L’homosexualité d’Agnès est aussi l’occasion pour le cinéaste de traiter le désarroi qu’éprouvent les jeunes homos lorsqu’il s’agit de s’intégrer à l’école, ou encore lorsqu’il s’agit de « faire comme si » avec des parents qui portent beaucoup d’espoir dans leur enfant et ne comprennent pas quel rôle ils doivent jouer dans la vie de leur adolescente.
Remarquablement bien interprété par les acteurs et notamment ses actrices, Fucking Åmål porte en définitive un message d’espoir à destination des adolescents.