Fifi vit dans une famille dysfonctionnelle, c’est-à-dire pas tout à fait comme les autres. Ses parents, bien que très aimants, ont du mal à jouer leur rôle car le père fréquente un peu trop souvent la prison, et la mère les hôpitaux psychiatriques. Élevés aussi par leur oncle plein de bonnes idées et leur grand-mère Zaza, les sept frères et sœurs grandissent comme ils et elles peuvent, chacun-e à leur manière.
Malgré cette vie mouvementée, la jeune Fifi a deux gros atouts : elle assume parfaitement d’être différente (par ses goûts, son look et ses amours) et est dotée d’une intelligence supérieure à la moyenne, ce qui lui permet de réussir ce qu’elle entreprend. Le livre la suit de son enfance entre les tables du bar familial à l’âge adulte.
C’est au lycée que Fifi rencontre Sarah et découvre l’amour. Un lien se forme entre ces deux filles, qui n’avaient au départ rien en commun et les emmènera à découvrir des facettes de la vie et d’elles-même qu’elles ne soupçonnaient même pas.
Dans ce livre, sous forme de grande fresque familiale, Axl Cendres dresse une galerie de portraits tous plus incroyables les uns que les autres, à la manière de Daniel Pennac et sa famille Malaussène qui vivait aussi à Belleville.
Si la majorité des personnes entourant Fifi se montrent parfaitement ouvertes à l’homosexualité, ce n’est pas le cas du côté de Sarah. À cette thématique, et à celle de la difficulté de grandir, s’ajoute celle de la différence de classe sociale. Côté amour, comme côté famille, rien n’est très simple mais Fifi, bien campée dans son blouson, tâche de rester forte.