Nouvellement arrivé en classe de seconde, Nathan (Bérenger Anceaux) habite avec son père (Patrick Timsit) qui est policier. Il a 16 ans et se sent attiré par les garçons mais ne lui en a jamais parlé. Lors d’une soirée, alors que Nathan embrasse un garçon de son lycée, une photo est prise à leur insu et publiée sur Facebook. Dès le lundi matin, la photo a déjà été vue par tous les élèves et même certains adultes. Sur l’image, seul Nathan est reconnaissable ce qui déchaîne la curiosité de tous ses camarades. Il est moqué, insulté et même agressé physiquement par une bande de garçons de sa classe non seulement parce qu’il est gay, mais aussi parce qu’il refuse de dévoiler qui est l’autre garçon. C’est d’autant plus difficile à vivre qu’en tant que nouveau, Nathan n’a pas encore eu le temps de se faire des amis et que celui qu’il aime a décidé de l’ignorer… Deux professeurs sont témoins du harcèlement que subit Nathan et cherchent à l’aider. Ils proposent de faire intervenir une association de lutte contre les LGBTphobies mais le proviseur se montre très réticent. Et il n’y a pas qu’à l’école que la situation est compliquée pour Nathan : son père aussi a vu la photo, et se montre du jour au lendemain très distant.
Le téléfilm Baisers cachés met en avant une diversité de personnages qui reflète ce que peuvent être les différentes réactions devant l’homosexualité. Les deux ados, par exemple, ne le vivent pas du tout de la même manière : tandis que l’un s’assume et ne rêve que de romance, l’autre se cache, tente tout pour être ou paraître hétéro, et passe même du côté des agresseurs. Chez les adultes, c’est aussi varié : tandis que certains professeurs s’indignent, d’autres ignorent le harcèlement voire mettent en cause la victime. Enfin les parents sont aussi déstabilisés par le coming out de leur enfant que par leur propre réaction, car ils ne savent que faire devant la nouvelle…
Le film fait un clin d’oeil aux associations qui luttent contre l’homophobie, et les messages portés par l’intrigue font écho à la philosophie de leurs actions : oui les jeunes peuvent affronter les regards des autres si on les y aide, oui les adultes doivent prendre position (même si c’est contre leur propre conjoint), non l’homosexualité n’est pas un choix de vie, et non l’homophobie n’est pas une fatalité car le dialogue est la clé pour que chacun-e évolue, à son rythme.
Programmé le 17 mai, jour de l’IDAHOT (journée internationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie) sur France 2, le film réunit une belle équipe d’acteurs et d’actrices. Sa diffusion sur une grande chaîne et à une heure de grande écoute est un acte fort et militant, et SOS homophobie est fière d’en être partenaire.