Le mariage et l’adoption pour tous et toutes sont devenus une réalité en France en mai 2013, après des mois de débats intenses et parfois violents.
Cette revendication de l’égalité dans le mariage entre homosexuel-le-s et hétérosexuel-le-s est relativement récente : avant les années 1980, les mouvements féministes critiquaient souvent le mariage, perçu comme un instrument de domination des hommes sur les femmes. Quant aux mouvements de défense des gays et lesbiennes, ils demandaient d’abord l’abolition des lois discriminantes pour les LGBT et la reconnaissance et la possibilité de vivre librement leur sexualité.
Pour mémoire, de multiples formes d’unions de personnes de même sexe ont existé à différentes périodes de l’histoire depuis l’Antiquité, de l’Afrique à la Chine, même si le mot de « mariage » n’était pas forcément employé pour les désigner. La fin de la discrimination n’est pas seulement une question d’égalité de droits, mais aussi un symbole. Les opposants à un mariage égal pour tou-te-s quel que soit le genre des conjoint-e-s, présentent une vision conservatrice de la famille et de la parentalité donnant comme but au mariage le désir d’avoir des enfants (alors que de nombreux couples hétérosexuels qui ne veulent pas, ne veulent plus ou ne peuvent pas avoir d’enfants, peuvent se marier). Pour mémoire, aujourd’hui en France, plus de la moitié des enfants naissent hors mariage, et la recomposition des familles après un premier mariage ou une première union emprunte des formes très variées.
A la date de mise à jour de cet article (juillet 2019), ils sont 28 pays – dont 15 en Europe – à avoir mis fin aux discriminations dans le mariage, en supprimant la notion de sexe des conjoint.e.s ; d’autres pays (Chili, Panama, République Tchèque, Suisse et Venezuela) devraient bientôt les rejoindre.