Interviews

Axel Auriant et Maxence Danet-Fauvel

Acteurs de la série SKAM France


Temps de lecture: 16 minutes

Axel, savais-tu que Lucas, ton personnage allait faire son coming out dans la saison 3 ?

Oui je le savais, parce que c’est inspiré de la version norvégienne. Il fallait donc que la saison 3 suive la trame narrative centrée sur le coming out.

Mais ce que je trouve très bien dans cette saison, en plus du coming out, c’est tous les chemins parallèles. Dans la version originale, je trouve que les seconds rôles ne sont là que pour nourrir l’histoire principale, alors que dans la version française, tous les personnages ont leurs parcours et leurs évolutions. Le coming out de Lucas est vraiment réaliste et d’autant plus intéressant que chacun-e réagit différemment.

Est-ce que le fait de savoir que ton personnage ferait son coming out t’a fait changer ta perception du rôle ou ta façon de l’interpréter ? 

Axel : Bien sûr. J’étais déjà très content parce que mon personnage allait être le pilier de la saison 3 avec celui d’Eliott. Dans les saisons 1 et 2 on voyait la façade, on ne s’intéressait pas vraiment à ce que Lucas ressentait. Dans cette nouvelle saison, on découvre sa difficulté à s’assumer vis-à-vis de lui même mais aussi de ses ami-e-s, ses parents et ses camarades au lycée.

Je me suis inspiré de mes potes autour de moi car j’ai un ami qui a fait son coming out il y a deux ans. Notre groupe de potes est très soudé, ça n’a donc rien changé. Mais voir d’autres personnes se mettre tout à coup à parler mal de lui et à lui tourner le dos, c’était très violent. Je me suis nourri de ça, mais aussi de témoignages et d’articles que j’ai lus pour essayer d’être au plus près.

Et puis, c’est une période tellement complexe l’adolescence. Moi je me suis posé des questions aussi, pas forcément sur l’identité sexuelle mais sur l’identité en général. C’est un moment charnière, on essaye de se définir dans la société, de trouver sa place, ce qu’on souhaite, qui on aime… On veut plaire et ça tourne beaucoup autour de l’image. C’est une période très riche, et tout ça a nourri le personnage.Je ne me suis pas dit qu’il fallait traiter Lucas seulement comme un personnage homosexuel. Je l’ai pensé de la même manière que s’il tombait amoureux d’une fille, parce que tomber amoureux d’un mec ou d’une fille c’est pareil ! C’est l’amour qu’il faut retenir, et c’est ça que je voulais montrer. La première fois qu’on s’est vus avec David [David Hourrègue – réalisateur de la série], il m’a demandé si j’avais peur et je lui ai dit: « Non. La seule chose que je veux, c’est que ça soit beau et qu’on voie cet amour. » Car ce qu’il faut retenir, c’est qu’on ne voit pas deux hommes mais deux êtres qui s’aiment.

Comment avez-vous appréhendé le fait de jouer un personnage gay ? Aviez-vous des a priori ? 

Maxence : Zéro. J’avais zéro a priori. A vrai dire, lors de la préparation de la série, on n’en a jamais vraiment parlé. Le seul moment où on m’a parlé d’homosexualité, c’était au premier casting, quand on était encore plusieurs à être sur le rôle. On m’a juste demandé si ça me posait problème d’embrasser un garçon à l’écran et c’est tout.

Axel : On a eu beaucoup de chance aussi, parce qu’on a eu une vraie rencontre tous les deux. On se faisait confiance et ça a beaucoup servi pour jouer cette histoire d’amour. C’était naturel et sur le plateau on s’oubliait totalement. On n’avait aucun souci avec la confiance en l’autre, avec le nu, et avec ces personnages parce qu’on se mettait vraiment dans la peau des personnages.

Maxence : On avait la chance d’avoir une saison 3 tellement bien écrite qu’on voulait la faire vivre à l’écran. Donc tout le reste passait au second plan. Et en plus, on est acteurs, donc quelque part il faut savoir s’oublier. Comme on a eu plus d’un mois après la réception du scénario pour créer nos personnages, quand on est arrivé sur le plateau on avait envie de s’embrasser.

Axel : Je me souviens que pour la scène de la fresque, on n’avait pas tourné ensemble depuis trois ou quatre jours, ce qui était quand même très long pour notre rythme de tournage habituel. On avait peur de ne pas retrouver une connexion, mais on ne rêvait que d’un truc, c’était de l’action pour se sauter dessus. Et ça s’est vu à l’écran, on s’oubliait totalement.
Certaines scènes, comme la fresque ou le premier baiser, ont été tournées en une seule prise, donc il fallait qu’on s’oublie complètement, et qu’on ne se dise pas « Attend, là j’embrasse un garçon… ». Au final, on s’en fout que ce soit deux mecs. Nous ce qu’on voulait voir c’est l’amour, qu’on y croie et qu’on voie deux êtres qui s’aiment. 

Axel Auriant et Maxence Danet-Fauvel - gif

Il n’y a donc pas eu une scène plus difficile à tourner que d’autres ? 

Axel : Même pour les scènes de nu, on ne s’est pas posé la question. On est des acteurs et on voulait donner voix et corps à Eliott et Lucas. Une scène de sexe c’est normal. Les ados, que ce soit des homosexuels, des hétérosexuels ou des pansexuels, font l’amour et il n’y a rien de mal à ça et il fallait le montrer. David a dit qu’il fallait qu’on donne corps, qu’on soit réaliste et qu’on soit au plus proche de la vérité.

Maxence : Au final les scènes les plus compliquées à tourner pour nous c’était des scènes un peu quotidiennes, un peu banales. On avait tellement fait un travail de fond sur cette histoire d’amour qui nous touchait vraiment, que toutes les scènes un peu intenses, toutes les scènes où on s’aimait, elles étaient hyper naturelles. C’était plus les scènes où on était en froid qui nous paraissaient moins naturelles et moins faciles à tourner.

Axel : On a tourné toutes les grosses scènes très intenses dès le départ, donc quand on arrivait au lycée et qu’on avait des scènes beaucoup plus quotidiennes, celles qui servaient à renforcer l’intrigue et à poser les bases, ça nous faisait un peu bizarre.

Est-ce que vous connaissiez des personnes LGBT avant la série, et est-ce que de jouer ces rôles vous a permis de comprendre leur parcours ou de voir des choses différemment ? 

Axel : Carrément ! Moi je suis devenu moins con avec Lucas ! Et j’ai pas honte de le dire. J’ai compris à quel point les mots des autres pouvaient être durs et blessants. Le simple fait d’essayer de le vivre sur un tournage c’est violent, alors je me dis que dans la vraie vie ça doit être très très dur.
J’ai pris conscience que des phrases qu’on lance comme ça au vol peuvent être violentes. Il y a une scène où le meilleur pote de Lucas vient le voir et dit « J’ai fait trop de vannes sur le fait que t’étais gay et c’est peut-être pour ça que tu ne me l’as pas dit ».

Je pense que l’on ne se rend pas compte à quel point les mots peuvent être blessants, tout comme le harcèlement et même le corps professoral parfois.

À cette époque très charnière on regarde beaucoup les autres, car tout à coup les autres prennent une place très importante. On le voit avec les réseaux sociaux aujourd’hui qui aliènent totalement nos rapports et les biaisent de plus en plus…

Et j’ai compris aussi que la société essaye encore de nous mettre dans des cases. C’est devenu très important pour moi de dire qu’on n’est pas obligé de se définir tout le temps et qu’il faut arrêter de vouloir poser des étiquettes sur les gens. On a le droit d’être dans une période de recherche et on est en recherche toute sa vie. Et ça, ça m’a beaucoup servi avec ce personnage.

Maxence : De mon côté j’avais plein de potes et de gens autour de moi qui étaient homosexuel-le-s. Ça n’a pas changé ma vision de la chose, ça n’a pas changé ma manière de penser parce que j’y étais habitué depuis tout petit, parce que mes parents avaient des ami-e-s homosexuel-le-s, parce que ça a toujours été quelque chose d’hyper naturel dans mon entourage et dans le milieu dans lequel j’ai évolué. La seule chose que ça a créée pour moi c’est que j’ai commencé à avoir des retours de gens de mon âge ou un peu plus vieux qui m’ont dit « C’est cool de faire ça parce que même si c’est une série qui s’adresse plus aux adolescents, j’aurais bien aimé avoir ça à 15 ans ! ». Et récemment j’ai été contacté par quelqu’un de 38 ans qui m’a dit que son enfant lui a annoncé qu’il est homosexuel grâce à la série. Je trouve ça cool que ça touche un public plus large, car il est concerné par ce sujet là.

Ça m’a aussi fait évoluer au niveau de la maladresse. Avec mon groupe de potes, on est très bruts et taquins, et ça pouvait m’arriver, quand j’étais encore au lycée, de dire « T’es un PD ».

Axel : Voilà, « PD ». Maintenant quand j’entends « PD », je dis à la personne de dire n’importe quoi d’autre si c’est pour rigoler, mais de ne plus dire « PD ». Ça c’est un truc, sincèrement, j’en peux plus de l’entendre.

Maxence : C’est des tics de langage qui avant pouvaient sonner naturels, et qu’on dit sans s’en rendre compte. C’est exactement ce qu’il se passe dans Skam avec la relation entre Yann et Lucas. On suppose que Yann a dû dire en soirée « T’es une fiotte » ou « T’es un PD » à son pote, parce qu’ils sont là à se chahuter. Je pense qu’inconsciemment on enregistre ce truc et on se dit que depuis qu’on est jeune ce mot là est associé à des choses mauvaises, à des choses lâches et pas courageuses. Tu comprends alors pourquoi le personnage de Lucas n’a pas le courage de le dire à ses potes parce que quand on te met des idées dans la tête de manière inconsciente, et quand ton subconscient est touché, ça te bloque et toi-même tu ne sais pas pourquoi. Lucas il ne sait pas pourquoi il n’en a pas parlé à son meilleur pote et pourquoi d’abord il en parle à une infirmière qu’il ne connaît pas. Parce qu’il se dit qu’il va être jugé, qu’il va être considéré comme lâche. Moi ça me fait mal au cœur ce moment où il dit « si je te dégoûte… », parce que tu sens qu’il est mal.

Axel : T’as dit exactement ce que je voulais dire. C’est trop bien. 

Nous avons trouvé intéressant que la plupart des propos homophobes soient tenus par Lucas lui-même alors qu’il découvre son homosexualité. Connaissiez-vous ce sujet de l’homophobie intériorisée ? Qu’en avez-vous pensé à la lecture du scénario ?

Axel : Moi je connaissais ça. C’est un chemin compliqué que de s’accepter soi-même. Même en tant qu’hétéro, assumer qui on est et assumer ses choix, ses goûts, c’est déjà quelque chose de compliqué. Mais ça l’est encore plus quand la norme sociétale nous fait croire qu’on est différent ; c’est d’autant plus compliqué parce qu’on se dit qu’il y a quelque chose qui ne va pas en soi.
J’ai vu ça avec mon pote qui a fait son coming out. Il sortait avec des filles, ça lui arrivait de dire « PD »… C’est un truc que je comprends maintenant.

À la lecture du scénario ça m’a bouleversé. En discutant avec le scénariste de la saison 3, il nous a parlé de ce chemin-là qui est compliqué, déjà avec soi-même mais aussi avec les autres. C’est bouleversant de voir Lucas, même dans les saisons 1 et 2, qui ment à tout le monde mais qui en fait se ment à lui-même. Le message de la série c’est vraiment de s’accepter et de s’aimer soi-même.
Ce que je trouve bien c’est qu’en plus de ça on ne juge pas Lucas, on ne juge personne. On regarde des personnages qui se cherchent et ça prend plus ou moins de temps en fonction de chacun-e. Par exemple, le personnage d’Eliott est très assumé. Il arrive, il tombe amoureux de Lucas mais ça pourrait être de n’importe qui. C’est un éternel amoureux, il a de l’amour en lui. Lucas aussi, mais il est paumé. Je trouvais ça tellement réaliste parce qu’on a tous été paumé-e-s dans notre adolescence, que ce soit sur le sexe ou n’importe quel autre sujet. Mais au final, l’identité elle se construit toute notre vie.

Maxence : Ce qui est intéressant aussi c’est que tous les messages négatifs sont prononcés par Lucas, et je trouve que c’est rare d’avoir des séries où le personnage est entouré d’une bulle positive. Chaque épisode traite d’une facette du coming out, d’une évolution et de l’histoire d’amour entre ces deux personnages. Mais si tu regardes bien, personne ne le rejette en fait. Il y a eu un petit cliffhanger avec Yann où on se dit qu’il ne va pas accepter, mais sinon tout le monde accepte, tout le monde trouve ça génial. On sort un peu de ces clichés où le personnage est rejeté et finit seul. Lorsque Lucas assume, car il est forcé d’assumer, tout le monde accueille ça avec le sourire jusqu’aux oreilles. Et je trouve ça très bien. Je pense que c’est un super message et une évolution que j’aimerais voir plus souvent dans le traitement de ces sujets au cinéma et à la télévision.

Que pensez-vous de la représentation des personnages LGBT au cinéma et à la télévision justement ?

Axel : Ça ne s’améliore pas. Quand on voit que Epouse-moi mon pote a fait plus de deux millions d’entrées, c’est affreux. Quand on voit comment ces sujets sont traités, quand on voit qu’il y a des acteurs qui refusent de jouer des personnages homos, c’est que ça n’évolue pas. Il y a encore des gens assez bêtes pour ne pas penser qu’on essaye simplement de donner vie à des histoires, à des messages qui nous touchent. Moi ça me touche et je trouve ça aberrant encore aujourd’hui qu’on accepte de produire des films comme ça. C’est la vie putain ! C’est encore plus stigmatiser les gens, c’est encore plus délivrer un message qui n’est pas le bon du tout et qui n’est pas la représentation du métier qu’on fait ni de la réalité. Alors il y a des super séries, comme Fiertés, c’est génial comme série historique. Call me by your name est aussi un super exemple. Mais en France on a encore du chemin à faire.

Maxence : Et c’est pour ça aussi qu’on était vachement fiers de participer à ce projet parce qu’au delà de notre premier objectif qui était d’essayer de faire évoluer les mœurs des jeunes générations, on se dit que ça peut montrer qu’une série tout public peut traiter ces sujets naturellement.

Axel : Ce qui est beau c’est que vraiment tout le monde est bienveillant parce que c’est une histoire d’amour. Même les hétéros ! J’ai jamais reçu de message négatif pour l’instant. On reçoit plein de messages de personnes, que je suppose hétérosexuelles à ce moment-là de leur vie, qui nous disent « En fait on a juste envie de tomber amoureux ! ». Ça c’est trop beau, parce qu’on se dit qu’on a réussi à montrer une histoire d’amour. Pas une histoire entre deux hommes, mais une histoire d’Amour, avec un grand A.

Quand vous avez su que vous alliez jouer un personnage LGBT, comment est-ce que vos proches ont réagi ? Quels échos avez-vous eu par rapport à ce type de personnage ?

Maxence : J’étais en Corée quand j’ai appris la nouvelle et quand je suis à l’étranger je coupe un peu contact avec les gens parce que je n’aime pas être tout le temps sur mon téléphone à envoyer des textos. Au début je l’ai dit à personne et quand je suis rentré on a attaqué les répétitions puis le tournage. J’ai pas vu mes potes pendant trois ou quatre mois, donc personne l’a vraiment su avant la fin du tournage, ou en tout cas je n’en avais pas beaucoup parlé.

Je discutais l’autre jour avec ma coach d’acting et je lui montrais tout l’impact que ça avait eu récemment avec les projections et sur les réseaux sociaux. Et elle m’a dit « C’est génial. Je me rappelle quand t’es arrivé au studio et que tu m’as dit que tu avais un rôle d’homosexuel, tu étais hyper excité ». Et oui, c’était vrai, parce que moi je suis hétérosexuel. C’est donc quelque chose que je n’aurais pas eu la chance d’expérimenter dans ma vie et du coup j’étais hyper content. Et j’ai des proches hyper bienveillants et plein d’amour qui sont contents quand je suis content, donc comme moi ils étaient hyper contents et hyper fiers.

Axel : Tout pareil que Maxence.

Maxence : Je montrais à un ami la scène de la fresque que je trouve esthétiquement magnifique et dont je suis fier. En la regardant il me dit « ah ouais, vous étiez à poil ! ». C’est con ces réactions. J’ai quelques potes qui ont tiqué un peu là-dessus.

Axel : Mais je pense que ça aurait été pareil si la scène était avec une fille. C’est plus « ah ouais t’étais vraiment à poil », c’est pas en mode « ah ouais t’as embrassé un mec… ». J’ai eu quelques questions de mes ami-e-s aussi pour savoir ce que j’avais ressenti, mais c’est plus de l’intérêt pour le tournage en lui-même je pense. J’ai eu zéro réaction négative.

Est-ce que vous pensez qu’aujourd’hui la représentation LGBT est suffisante dans les médias ? 

Axel : Non. Du moins pas comme il faudrait. On en parle mal.

Maxence : Moi je ne suis pas forcément d’accord… Bon, j’ai pas la télé, parce que je pense que la télévision représente mal beaucoup de choses. Mais je m’informe beaucoup sur internet, sur les réseaux sociaux, ou sur différentes plateformes. Ça dépend donc des médias vers lesquels tu te tournes. Je m’informe sur des médias qui parlent de ça, qui exposent ça avec de la positivité. Donc dans ma bulle à moi, oui la représentation est suffisante. Après dans les médias en général, je ne saurais pas répondre…

Quel message souhaiteriez-vous faire passer aux jeunes LGBTQI+ qui vont lire cette interview ? 

Axel : J’aimerais leur dire qu’ils-elles ne sont pas seul-e-s, déjà.

Maxence : De s’assumer ! Mais je sais que c’est dur et que c’est facile à dire. Mais qu’ils et elles en ont le droit !

Axel : Et que l’Amour gagnera. Mais sincèrement ! On a le droit d’aimer une meuf, on a le droit d’aimer un mec, on a le droit d’évoluer. Ça s’appelle juste la vie. On évolue toute sa vie, et y’a rien de mal à ça. Y’a rien de mal à aimer, y’a rien de mal à se faire plaisir. Ça peut être dur parce qu’aujourd’hui on vit dans une société, même si on fait des progrès et qu’elle progresse, où il y a encore des cons qui font croire qu’il a des gens “différents”. Mais en fait c’est les cons qui sont différents, parce que y’a aucun mal à aimer. A partir du moment où vous avez un cœur vous pouvez aimer. C’est pas du tout un truc conventionnel, c’est vraiment ça, vous avez le droit. Aimez. Faites vous plaisir…

Maxence : Et puis votre vie sera bien meilleure dans cette optique là. Et on aimerait aussi leur dire qu’un placard c’est sombre et que ça pue !

Axel : Et que les cons qui se permettent de les juger…

Axel & Maxence (en chœur) : « Fuck them ! »