Damien est un adolescent sensible, créatif et intelligent, très intelligent même. Pourtant ses qualités ne sont pas reconnues par sa famille, et encore moins valorisées, alors Damien s’est enfermé sur lui-même avec pour seul objectif celui de passer inaperçu. Pourtant, à force de réprimer ses sentiments, ceux-ci finissent par menacer d’explosion…
Dans son nouveau collège, son allure et sa réserve ne passent pas inaperçus. Des rumeurs courent sur son compte, des skateurs s’en sont vite pris à lui et font planer une menace lourde sur ses pas. Mais impossible d’en parler à la maison. Sa mère est loin, très loin, de tout ce qu’il éprouve, et son père ne supporte pas l’idée que son fils devienne une « lopette« , comme il lui arrive de dire. Les expériences de Damien nourrissent chez lui une colère de plus en plus implacable.
Face à ce trop plein d’émotions trop dur à porter et impossible à mettre en mots, Damien n’a trouvé qu’un soulagement : les scarifications. Il est temps que quelqu’un l’aide à prendre conscience de son incroyable richesse et de la beauté de la vie, avant qu’il ne soit trop tard. Et cette personne, ce sera le fascinant Samy.
Le faire ou mourir est un roman aussi sensible que son personnage principal. C’est lui, d’ailleurs, qui raconte son histoire, même si ce n’est pas sous la forme d’un journal intime. Le rythme du livre, son phrasé fluide mêlant dialogues et récit, ses mots pudiques et forts à la fois, nous emportent et nous attachent à ces personnages hors normes.
Nous n’avons pour autant pas adhéré au parti pris de l’auteure de quitter, sur une vingtaine de pages, le registre du subtil pour s’élancer dans un déchaînement de violence gratuite. Était-ce indispensable ? À vous d’en juger.