Elva, 15 ans, n’en peut plus de la Francilienne, usine dans laquelle travaille ses parents, son frère et une grande partie des habitants de Sponge. Lorsque ces derniers sont licenciés, elle fait pourtant preuve d’un militantisme qu’on ne lui soupçonnait pas, aidant la grève à se mettre en place. Se joint à sa lutte une alliée improbable : Luce, la (jolie) fille du directeur du personnel.
À travers les regards d’Elva et de Luce, respectivement la meneuse et la suiveuse, Jean-Paul Nozière aborde le déclin d’une ville dont la vie dépend de l’usine d’à côté. Avec méthode, il décrit le soulèvement des employés, leurs manifestations, leurs comportements mais surtout l’évolution de leurs sentiments mitigés : leurs doutes, leurs colères, leurs volontés. Le rapprochement amoureux d’Elva et Luce est alors prétexte à la confrontation de leurs visions, forcement différentes au vu de leurs trains de vie et positions sociales. La vie comme Elva éclaircit donc une réalité économique dans un contexte moderne.