Clarisse est redoublante, un peu en marge, un peu naïve. En cours d’éducation sexuelle, elle apprend par un jeu anonyme qu’une de ses amies est lesbienne et désespérée de l’être. Mais laquelle ? Clarisse, elle, est désespérée de ne pouvoir l’aider. Elle enquête alors auprès de ses proches, notamment à l’occasion d’un exposé sur la Gay Pride et la tolérance.
Si H.S. se lit vite et bien, c’est parce qu’Isabelle Chaillou a toute la bienveillance et la fluidité de style d’une pédagogue. Par le biais de conversations en famille, entre ami-e-s ou camarades de classe, son roman soulève les clichés et problèmes liés à l’orientation sexuelle. Les divers débats sur le sujet s’intègrent naturellement à la narration conduite par Clarisse, pleine de bonne volonté, qui se heurte aux réactions de son entourage : rejet, incompréhension et acceptation. Son investigation est ponctuée de passage du « journal du refus », le carnet intime de son amie homosexuelle, qui confère à l’histoire toute sa gravité, et son importance !