Au lycée McKinley, à Lima dans l’Ohio, William Schuester, professeur d’espagnol, a la nostalgie du Glee Club (un groupe de chorale) avec lequel il a connu ses heures de gloire à l’époque où il était lycéen. Alors, quand l’occasion se présente, il décide de reprendre les rênes de son ancien club de chant. Il dispose de quelques mois seulement pour le faire renaître et le conduire aux sélections régionales, sinon le proviseur le fermera définitivement. Malheureusement, pour beaucoup d’élèves, intégrer cette chorale, c’est s’exposer au statut de “loser”, ce qui fait que seul-e-s les élèves qui n’ont plus rien à perdre ou qui veulent briller s’y inscrivent. Will Schuester doit donc faire face aux ambitions démesurées de Rachel, gérer le côté diva de Mercedes, permettre à Artie, Kurt et Tina de trouver leur place au sein du groupe, tout en cherchant de nouvelles recrues. Pour ne rien arranger, Sue Sylvester, la coach des cheerleader, se sent en concurrence avec lui et prête à tout pour ruiner les chances du Glee Club.
Glee est une série qui met de bonne humeur et remonte le moral. Même si elle s’essouffle à partir de la quatrième saison, elle a su se démarquer dès sa sortie et a été récompensée de nombreuses fois entre 2009 et 2013. Son ton volontairement décalé, parfois même excessif, constitue sa marque de fabrique. Tout comme ses numéros chantés et ses chorégraphies, qui puisent dans le répertoire américain, que ce soit parmi les titres contemporains, ceux des décennies passées ou les grands classiques de la comédie musicale. Certains épisodes sont plus particulièrement consacrés à certain-e-s artistes (Madonna, Britney Spears, Lady Gaga, Fleetwood Mac, Les Beatles) ou à des films devenus cultes (La Fièvre du samedi soir,The Rocky Horror Picture Show, Grease).
Les personnages principaux sont attachants d’emblée, même quand ils frisent la caricature, et la série devient addictive également pour cette raison. Les thématiques abordées y sont riches et variées. On y retrouve notamment l’importance du regard des autres et la difficulté d’être soi-même, le harcèlement, les TOC, le handicap (Becky, élève trisomique 21, intègre les cheerleaders et Artie est en fauteuil roulant), la grossesse à l’adolescence, l’absence d’un parent… L’entraide et l’amitié sont mises en valeur et les histoires d’amour foisonnent.
Cette série destinée à l’origine aux adolescent-e-s mais qui plaît à tout âge est ouverte aux sujets LGBT+ dès la première saison : Rachel a deux papas (très rarement visibles cependant dans la série), Kurt assume son homosexualité et se trouve confronté à l’homophobie dans son lycée, sans compter l’arrivée de Blaine, un élève gay d’un autre lycée, et d’autres surprises au cours des saisons suivantes.