Ma vie de LGBT

Être LGBT+, tu le vis comment ?

Identité de genre

Temps de lecture: 6 minutes

Alors voilà, après quelques mois ou quelques années de sentiments confus, de questionnement, tu sais que tu es bi·e, homo ou trans. Comment te sens-tu par rapport à ça ? Nous te proposons de trouver dans cet article des sentiments dans lesquels tu te retrouveras peut être. S’ils sont positifs, tant mieux ! S’ils sont négatifs, ce n’est pas une fatalité, on te propose des pistes de réflexion.

Les sentiments positifs

Je suis heureuse / heureux de faire partie de la diversité sexuelle : c’est aussi bien, aussi valable, aussi beau que les autres identités.

Je suis fier / fière d’appartenir à la communauté LGBT+ : elle a su se battre et se bat encore pour conquérir l’égalité des droits.

Je suis à l’aise avec cette identité : c’est moi, je m’aime tel·le que je suis, et puis de toute façon il n’y a pas à tergiverser, c’est comme ça et puis c’est tout.

Je suis content·e d’en être arrivé·e là : mon parcours a pu être long ou difficile, mais j’ai bien avancé et je me dis “bravo” pour ça.

Cette particularité m’a apporté des bénéfices : 
– j’ai développé mes forces,
– j’ai appris à me connaître,
– j’ai mûri,
– j’ai appris à me protéger,
– j’ai développé mon empathie et ma compassion,
– j’ai vécu des moments et des relations très fort.e.s

Me renseigner m’a permis d’apprendre beaucoup de choses : j’ai appris qu’il y avait une grande diversité de parcours, de vécus et d’expériences de vie, je me sens plus riche.

Je me libère des représentations sexistes : une femme c’est comme ci, un homme c’est comme ça, c’est carrément dépassé non ? 

Je me sens dorénavant très sensibilisé·e à toutes les formes de discrimination : comme le racisme ou le sexisme, toutes nécessitent de la vigilance et de la solidarité.

Je me sens libéré·e de la pression sociale à être “comme tout le monde” : les collégien·ne·s en particulier tiennent avant tout à avoir l’air “normaux”. C’est tellement fatigant de vouloir rentrer dans un moule alors qu’on a tou·te·s des physiques, des familles, des histoires, des goûts, des tempéraments, des points forts différents ! Comme dit le proverbe, “plus on essaye de rentrer dans le moule, plus on ressemble à une tarte” !

Je me sens soutenu·e : j’ai trouvé des gens parmi mes ami·e·s, mes proches, mon entourage, ou dans des groupes, des associations, des communautés, qui m’ont assuré que j’étais bien comme je suis et qu’ils/elles seraient à mes côtés !

Je suis prêt·e à aider les autres : maintenant que j’ai compris plein de choses, je serai content·e de le partager avec d’autres et de leur offrir mon soutien. 

Je me sens moi-même et authentique : plus de masque, plus de faire semblant, c’est reposant !

Je me sens prêt·e à vivre de belles relations intimes : dans le fond, c’est ça qui compte ! 

Et toi, tu as d’autres pensées positives ? Raconte-nous !

Les sentiments négatifs

Tu n’arrives pas encore à t’approprier les sentiments positifs dont on vient de parler ? Cela peut prendre du temps. Si tu ressasses des idées négatives, voici quelques propositions de phrases alternatives. Cela vaut la peine d’y réfléchir, car il est possible de chasser la tristesse ou la colère en regardant les choses sous un angle un peu différent.

Parfois je change d’idée, je pense que je suis hétéro/  je pense que je suis cis
Ça prend du temps de savoir qui on est, je me laisse encore expérimenter, je n’ai aucune obligation à choisir une étiquette. L’essentiel c’est d’être bienveillant·e avec soi.

Je préférerais être hétéro / je préférerais être cis
Oui, c’est souvent plus facile, on ne va pas se le cacher, mais ne pas l’être peut aussi amener à une belle vie épanouie. De toute façon, ce n’est pas un choix et je n’y peux rien. Alors autant faire avec, s’aimer comme ça et tout faire pour en obtenir le meilleur !

J’ai peur du jugement des autres
Les personnes qui ont des comportements LGBTphobes existent, mais il faut bien se rappeler qu’elles sont minoritaires et que la loi n’est pas de leur côté. Je vais choisir de m’entourer de personnes qui n’ont pas de problèmes avec ça et qui seront mes alliées face aux autres.

Le comprendre ou l’admettre a été très difficile / m’a pris beaucoup de temps
C’est difficile de se défaire des représentations fausses et négatives qui planent sur les LGBT+, et dont on peut être imprégné·e·s sans le vouloir. Ce n’est pas évident, c’est une démarche active et volontaire d’aller vers d’autres représentations. Courage, je vais y arriver !

Je me sens obligé·e de me cacher / je n’en ai encore parlé à personne
Je n’ai pas à parler de mon intimité si je n’en ai pas envie ou si je n’y suis pas prêt·e. Le coming out, c’est d’abord quand je l’aurai décidé. Mais garder ce secret est trop lourd, si tu oses passer le cap, tu verras que ça fais du bien d’avoir un.e confident.e !

Je cherche des moyens de changer
Ce n’est pas un choix d’être homo, bi ou trans, alors ça ne peut pas être un choix d’être hétéro ou cis non plus. La seule chose qu’on peut changer, c’est son propre comportement. Se forcer à se mettre en couple hétéro ? Refouler ses émotions ? Jouer à quelqu’un que je ne suis pas ? Chacun·e a la liberté d’essayer, mais si ça ne marche pas, si je me sens frustré·e ou mal dans ma peau, je devrai faire un chemin pour m’accepter.

Je trouve que ce n’est pas de chance car je suis déjà discriminé·e pour une autre raison
Oui, on peut cumuler les “différences” et se retrouver à la fois LGBT+ et  concerné·e par d’autres soucis : famille compliquée, santé fragile, racisme… Dans ce cas, si ça devient trop lourd, je n’hésiterai pas à chercher du soutien car à l’impossible, nul·le n’est tenu·e !

Mon environnement n’est pas favorable
Je suis né·e dans une famille pas particulièrement ouverte, mais je peux me tourner vers une famille choisie (des ami·e·s et un entourage bienveillant), en attendant de mener ma vie et de construire un jour ma propre famille selon mes propres valeurs.

Je me demande si c’est de ma faute / j’ai honte
C’est épuisant d’avoir l’impression de ne pas être comme il faut et de ne rien pouvoir y faire. On peut alors ressentir de la culpabilité ou de la honte. Pourtant, ce que je suis ne fait de mal à personne. Ce que je peux choisir, c’est d’être quelqu’un d’honnête, respectueux/se et ouvert·e, d’être la personne que j’ai envie d’être, en progressant par rapport à toutes les qualités qui me paraissent essentielles.

Je ne m’identifie pas aux personnes LGBT+ que j’ai vues
Même si les représentations de personnes LGBT+ sont de plus en plus nombreuses et diverses, il persiste encore certains clichés. Pourtant, c’est sûr, il y a des personnes qui me ressemblent quelque part : je peux me tourner vers des groupes, des associations, des communautés qui correspondent à mes passions/valeurs et au sein desquels je trouverai des gens qui me ressemblent !

Et toi, tu as d’autres pensées négatives ? Raconte-nous !
Si tu ne te sens pas très bien en ce moment, on t’invite à jeter un œil à notre article J’en peux plus ! pour trouver des pistes pour aller mieux.