Interviews

Mr Q – Quentin Zuttion

Dessinateur, illustrateur, auteur de "Sous le lit" et de "Appelez-moi Nathan"


Temps de lecture: 15 minutes
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Qui es-tu ? Comment tu te présenterais en quelques phrases ?

Wah, c’est hyper dur comme question ! En gros, ma vie perso, c’est mon travail. Je pars de ma vie pour parler de questions plus générales, le plus souvent féministes ou LGBT ou pas d’ailleurs. Parfois c’est juste “je suis sorti et voilà”. C’est la vie d’un jeune homo en 2016. Lorsque l’on regarde l’ensemble de mon travail, ce n’est pas militant. Ce n’était pas une volonté lorsque j’ai créé le blog en tout cas ; ce sont les rencontres qui ont pu faire qu’il y a eu des questionnements et des démarches militantes, comme avecMadmoizelle par exemple. Je parle de mes doutes, mes joies, mes peines, mes angoisses et je mets une touche poétique pour que ce soit agréable. C’est quand je me penche sur moi même que je touche au général. En fait c’est une grosse thérapie que je fais depuis trois ans.

D’où vient ton pseudo ? 

Je m’appelle Quentin. Q… Quentin, il y a comme un rapport (sourire). Quand j’étais en stage aux éditions Delcourt, ma tutrice de stage avait un pseudo : Madame G. En rigolant, on avait dit que si un jour je devenais artiste, le mien serait Monsieur Q. Et puis comme je parle tout le temps de cul, c’était rigolo.

Qu’est-ce qui t’as motivé à créer ton blog ? Est-ce qu’à l’origine l’envie thérapeutique était là ? 

Non, non, je n’ai vu qu’après que ça me faisait un bien fou. Au début, je voulais surtout faire ce qui marchait, à savoir de l’anecdote de vie. Je voulais me créer une audience. Tout le monde a tendance à parler des moments chouettes mais parfois la vie est chiante et je voulais réhabiliter le droit à la mélancolie. On a un peu l’impression dans l’internet qu’il faut toujours être swag, de bonne humeur. Ou alors on peut être en jogging, mais il faut aimer ça.

Tu en as parlé dans une note, récemment

Oui et aussi dans une vidéo avec Maxime Grandjean. Il y en a marre de cette fausse euphorie collective, JPP [J’en peux plus]. Il n’y a rien de plus déprimant que les photos instagram de tous ces gens à la mer, les doigts de pied en éventail, c’est pas possible ! Il faut de la bienveillance ! Je pense que j’ai réussi à ramener un peu de ce que je faisais avant, lorsque j’étais aux beaux arts, dans mon blog. Quand j’y suis rentré j’ai fait quelque chose de totalement différent, de la photo et de la vidéo, donc j’avais envie de revenir vers le dessin.

Tu as fait le blog directement après les beaux arts ? 

Oui.

Et tu fais toujours de la photo et de la vidéo ? 

Non, je n’ai plus le matos pour.

Dans les sujets que tu traites, les regards des homophobes sont souvent présents, est-ce que le dessin te sert d’exutoire ?

Souvent présent, tu exagères un peu ! (rires) Disons que c’est ce que l’on retient, car c’est ce qu’on partage le plus, ce sont les notes qui font le “buzz” comme on dit. Ça l’a été au début, beaucoup moins maintenant. Au bout d’un moment tu te sens investi d’une mission. C’est-à-dire que dès qu’il y a un évènement où il est sujet de LGBTphobies, tes lecteurs attendent de toi que tu réagisses, que tu dises quelque chose. Je le fais aussi parce que ça m’intéresse, évidemment, mais je le fais avec plus de recul. Avant, on pouvait dire que c’était un exutoire parce que je me sentais moins bien dans ma peau mais maintenant ça va mieux. Du coup mes notes sont plus politisées, elles ont plus de tranchant et je sais que je dois peser mes mots car on sait tous que sur internet, si tu fais une petite erreur, tu peux prendre cher. C’est peut-être moins viscéral mais c’est un bon exercice car tu dois faire attention. J’ai ma vision de pédé, blanc, cis, mais il faut penser à englober tout le monde et à être le plus inclusif possible. Après il ne faut pas que ça mène à de l’autocensure… Oui, mais comme je parle de moi, de mon vécu, c’est mon point de vue qui est développé sur mon blog. Je traite aussi d’autres sujets qui ne me concernent pas forcément directement, mais à ce moment là, je laisse la parole aux personnes concernées ou j’illustre simplement leur témoignage.

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Est-ce que ça t’embête de nous parler de ton adolescence ?

Tu sais, vu ce que je mets sur le blog, ce que je montre à ma pauvre maman tous les soirs (rires).

Elle lit ton blog et vous en parlez ?

Oui, oui… Surtout les trucs de cul, parfois elle m’appelle et elle me dit : “je vois qu’on ne s’ennuie pas !

Est-ce que tu peux nous en dire plus sur ta jeunesse, ton coming-out ?

J’ai fait une grande note dessus pour Madmoizelle. J’y parle de toute mon enfance, jusqu’à l’adolescence. Je ne pense pas avoir compris très rapidement que j’étais homosexuel, je refoulais. J’en avais une petite conscience, mais j’essayais de passer outre. Ma première fois, c’était avec une fille, pour être sûr, à 18 ans… Après je suis allé aux beaux arts, et il y avait un mec en troisième année, puis… bah voilà, la suite, la suite. J’en ai parlé pour la première fois à ma grande soeur alors que j’étais bourré. Elle l’a très bien pris, ni “c’est cool” ni “c’est trop bien”, on était juste bourré, on a pleuré dans les bras l’un de l’autre. La même chose s’est produite avec mon autre soeur la semaine suivante. Pour ma mère, ça a pris plus de temps, c’était quand j’avais 20 ans. Quand j’allais voir mon mec à Paris, je lui disais que j’allais voir un pote. Sauf qu’un soir, ça s’est mal passé avec lui et j’ai dû prendre un hôtel. Elle a reçu la facture… Alors j’ai dû lui expliquer et il y a eu quelques larmes, mais c’était mignon.

En revanche, tous·tes mes ami·es étaient déjà au courant. Aux beaux arts, c’est un milieu assez “safe”. Il ne restait que mon petit frère, j’ai mis beaucoup de temps. Quand j’avais 20 ans, il en avait 13, donc en plein dans la période où on se traite de “pédé”, “tafiole”, etc. Je ne lui ai dit que quand il a eu 15 ans. Je flippais de ouf, c’était devant la télé, mais il l’a super bien pris ! Depuis on s’est beaucoup rapproché. Avant, j’étais le grand frère artiste, un peu chiant dans ses délires d’art contemporain. À partir de ce moment là, on a discuté plus et on s’est découvert de nombreux points communs.

Sur ton blog, tu as fait une note qui était une lettre à ton toi de 15 ans. Avec du recul, que retiens-tu de ton adolescence ?

C’était la merde ! (rires) Non, mais j’ai fait une note récemment pour dire que j’aime pas les moments où tout le monde ressort les albums photos. Mes soeurs adorent faire ça, en se remémorant les souvenirs, mais moi je retrouve cette sensation de mal de bide, où tu ne savais pas qui tu étais, ce que tu allais devenir, etc.

Tu penses que c’est lié à ton homosexualité ?

Pas forcement, c’est un tout, le divorce de mes parents ou encore d’autres choses. Après c’est sûr, ça n’aide pas. Du côté de ma mère, on ne m’a jamais vraiment fait comprendre que c’était pas bien d’être gay mais j’ai cru, pendant toute mon adolescence, que j’étais le seul. Je n’ai eu Internet qu’à 17 ans…

À quel moment l’envie de dessiner est venue ? Est-ce que tu tenais déjà un journal intime dessiné quand tu étais plus jeune ?

Non, pas un journal intime, mais je dessinais, toujours, depuis que j’étais petit. Jusqu’à ce que j’entre aux beaux arts, où je n’ai plus dessiné… Un comble. J’en ai profité pour faire plutôt de la vidéo, de la sculpture, de la performance, j’étais souvent tout nu, donc tout ça, ça reste (sourire). Pas mal de femmes dans ma famille dessinent, on est une famille de dessinateurs. Tous les enfants dessinent, puis il y a ceux qui continuent.

Tu as d’ailleurs récemment ouvert un nouveau blog dans lequel tu partages plus de moments personnels, une sorte de journal intime.C’était un besoin pour toi de te livrer plus ?

À la base, je n’avais pas prévu que ce journal intime soit publié. J’y allais quand j’avais envie de dessiner une petite pensée. Les première pages sont donc hyper authentiques, bien crades, un peu dégueulasses même [ndlr: au tout début de son nouveau blog, Mr Q a publié plusieurs pages de son carnet d’un seul coup, c’est de ces pages qu’il parle lorsqu’il dit que le journal n’avait pas vocation à être publié sur internet]. Maintenant, j’ai un système avec une note par jour, et quand je les dessine, je sais que ça sera montré. Du coup, ça change forcément la façon dont c’est fait, j’ai adapté. Une note seule, ça ne marche pas, il faut que ça soit un ensemble. Je dois faire une intro et une petite chute, pour que ça marche.

Ça te limite ?

Oui, mais c’est bien. Au départ ça m’a dérangé mais c’est le jeu. Soit tu dis seulement une partie, soit t’extrapoles autour de ce qui s’est passé. C’est d’ailleurs pour ça qu’au départ, ça s’appelle “les petits mensonges de Mr Q”. Je ne dis pas forcement ce qui ce passe exactement, je parle surtout de ce que je ressens.

Tu dessines aussi les relations que tu as avec des garçons, est-ce que ça pose problème parfois ?

Non, j’aime même bien ça. C’est un côté troll que j’aime bien, qui dit : “coucou je redébarque dans ta vie, je ne t’ai pas oublié”. À un moment, j’avais fait une entité générique pour les représenter tous, mais au final ça me frustrait, car j’aime bien dessiner les garçons… Enfin leurs visages. Ce sont des visages que j’ai aimés, que ce soit une nuit ou trois mois. Ça fait peut-être un peu pétasse, je ne sais pas, on m’a fait la réflexion une fois. Mais je les embellis de ouf (ils vont me tuer en lisant ça…).

Tu traites beaucoup de sexualité dans tes dessins, du rapport au corps. Or tu racontes que le rapport à ton propre corps n’a pas toujours été facile. Est-ce un moyen pour toi de te réapproprier ton image, de redéfinir quelque part les standards de beauté ?

Oui, j’ai été très complexé pendant longtemps, et je le suis encore. Tu ne me verras pas en short cet été [rires]. Ça a mis du temps à venir et c’est grâce à une note sur Madmoizelle que je l’ai fait. J’ai eu plein de bons retours, ça m’a fait du bien et ça m’a motivé. Je me suis dit que je n’étais pas le seul, qu’il y avait quelque chose à creuser. Il y avait peu de choses sur ces sujets avant, mais ça change avec les mouvements de “body positivisme”. Je pense aux blogs comme L’Utoptismise (big-up ! c’est ma préf’) par exemple.

Toutes les petites critique que je peux entendre (“j’ai peur de te casser” etc.), ça me perturbait. En même temps, il ne m’en faut pas beaucoup. Ça a joué avec mon rapport compliqué au sexe. J’avais fait une note sur la disphorie post-coïtale d’ailleurs. C’est un phénomène qui se produit après l’amour, tu n’es pas bien, tu veux que plus personne ne te touche. Je me suis renseigné là-dessus pour comprendre ce qui m’arrivait. Ça concerne 30% des femmes et 5% des hommes. Je ne sais pas si quand j’étais petit on m’a dit que le sexe c’était pas bien, mais c’est comme ça que je l’ai interprété. Du coup, j’ai eu beaucoup de mal au début de ma sexualité. Si je me laissais aller, j’avais l’impression d’être une pute. Mais maintenant ça va mieux ! Maintenant je me dis que ce n’est pas grave si c’est un peu plus comme ça, un peu plus comme ci. C’est toute cette pression entre la vierge et la pute et au final, tu n’es jamais bien, parce que tu es trop sain.

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Tu es assez attentif à représenter une diversité de personnages, féminins, masculins, de diverses morphologies ou origines ethniques. Est-ce que tu considères que c’est un acte militant ou c’est naturel lorsque tu dessines ? Où trouves tu tes inspirations pour tes modèles ?

Ce n’est pas du tout naturel, il faut le dire ! Je me force beaucoup pour être plus inclusif, mais j’estime que c’est le travail des auteur-e-s d’être représentatif. Si tu me demandes un dessin tout de suite, il y a 50% de chance que je te fasse une nana, blanche, bien foutue. Donc oui, aujourd’hui j’essaye d’être plus représentatif, d’avoir de tout, mais c’est dur, il faut toujours se remettre en question, et parfois, on oublie. En plus j’ai un attachement à dessiner des corps très minces, voir très rachitiques, parce que je pars de moi. C’est plus naturel de dessiner une nana toute “keuss” pour moi. Pour les modèles, j’y vais comme ça, avec mon imagination. C’est plus au niveau des poses que ça devient galère. Je me suis dessiné dix milles fois, donc les postures de gens maigres, ça va, mais pour des gens d’autres corpulences, il me faut parfois de l’aide : google image, pour voir comment ça donne. Après pour les couleurs de peau, je gère la palette.

Quelles sont tes inspirations de manière plus générale ?

Je travaille beaucoup en musique. J’écoute des chansons un peu françaises, du genre Mano Solo, c’est un dieu pour parler d’amour. Après je suis un peu un psychopathe des chansons, je peux en mettre une pendant une note et la passer en boucle pendant huit heures. J’adore les films de Christophe Honoré aussi. Au niveau du dessin, j’aime beaucoup Jean Cocteau, il était très fort ce Jean ! Schiele, aussi. Pour ce qui est de la BD, je n’en connais pas beaucoup, mais on m’en a fait découvrir pas mal, c’est bien. Par exemple pour les histoires d’amour, il y a Mauvais Genre de Chloé Cruchaudet et Dans mes yeux de Bastien Vives ou encore Amitié étroite.

Qu’est-ce que j’ai lu dernièrement qui m’a scotché ? Carnet de santé foireuse de Pozla qui est magnifique ! Et les carnets de Joan Sfar. En littérature, mon livre préféré c’est Lambeaux de Charles Juliet. C’est une autobiographie à la deuxième personne, c’est comme si tu étais en train de parler à toi même. Je voudrais faire une BD introspective où tu te parles à toi-même. Il y a aussi Tu ne t’aimes pas de Nathalie Sarraute, qui est ma bible, où il y a un combat intérieur, à la Fight club. Je dois être un peu schizo. On peut conclure là-dessus (sourire). J’aime aussi Fight clubLe fabuleux destin d’Amélie Poulain, c’est peut-être ça qui m’a donné envie de venir à Paris, avant j’étais à Dijon.

Est-ce que tu te souviens d’oeuvres (livres, films, BD, …) qui t’ont marqué quand tu étais plus jeune ?

Autour des sujets LGBT : pas du tout, mais j’ai une tendance à facilement m’identifier, sans que le personnage ne me ressemble pour autant. Donc honnêtement, je ne me souviens de rien sur ces thématiques là. En même temps, je n’ai pas cherché non plus, ou alors je ne me souviens pas. Je fais peut-être un gros déni de cette période (rires). C’est venu avec le blog, avec mon éveil militant. Les beaux arts, c’est un cocon chelou, du coup je n’avais pas besoin d’aller chercher de solutions, elles étaient toutes autour de moi.

Comment la collaboration avec Madmoizelle a-t-elle débuté ? 

Eh bien j’ai envoyé un petit dossier, avec plusieurs dessins, je les ai menacé-e-s de me reconvertir dans l’horticulture s’ils et elles ne me rappelaient pas le lendemain. Du coup, j’ai été rappelé le lendemain et depuis je collabore avec Madmoizelle. J’ai sympathisé avec pas mal de meufs de la rédac, les strips se font au détour d’un verre, ou dans les discussions qu’on peut avoir. Rien n’est fait spécifiquement pour Madmoizelle, souvent ça devait aller sur mon blog et finalement c’est publié sur le site.

Tu as fait un article où tu parles de la follophobie. Pour toi, quelles sont les raisons de cette discrimination et comment peut-on lutter contre elle ? 

En tuant le sexisme. Je suis intiment convaincu que les luttes LGBT et féministes sont très très liées. Je n’ai pas fait d’études dessus, mais les deux sont liées. Le seul moyen pour lutter est que l’on se donne la main. Il faut que nos luttes se rassemblent. La follophobie est pour moi le croisement entre homophobie et misogynie. Pour combattre ça, il faut donc mener de front et en même temps une lutte contre l’homophobie ET le sexisme, car on retrouve ce phénomène auprès de personnes hétéros MAIS AUSSI homos. C’est pour cela que je pense que le féminisme est la meilleure solution.

Comment s’est monté le projet Sous le lit ?

Cela faisait deux ans, deux ans et demi que je voulais traiter des questions du VIH, mais je n’avais pas trop le temps, je ne savais pas comment ça allait prendre forme. Puis je me suis pris une semaine pour faire le scénario, qui a beaucoup évolué par la suite. J’ai ensuite rencontré peu après l’éditeur Jérémy Patinier, qui l’a validé. J’ai eu deux mois pour écrire la BD (j’ai finalement pris deux mois et demi). Ça part d’un fait autobiographique, donc j’avais déjà la trame, j’ai juste rajouté des personnages cools autour. Ils sont tous plus ou moins inspirés de personnes réelles.

Te considères-tu comme militant LGBT ? Si oui, depuis combien de temps et pourquoi ?

Oui, enfin je ne sais pas, je ne me suis jamais posé la question. Mais je suis content que ce que je fais aide des gens. Ça ne me dérange pas qu’on me voie comme ça, je dis que je suis auteur de BD et pas de BD LGBT+. Je ne lutte qu’à travers ce média. Je vais à la marche des fiertés, mais je ne fais pas partie d’une association particulière. Je suis quelqu’un d’assez solitaire en même temps, c’est très bien que les assos existent, mais je suis un artiste. Je suis un dessinateur engagé.

As-tu un conseil à donner à nos lecteur·rices ?

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Cette question revient souvent : il y a pas mal de gens qui viennent solliciter mon aide, et je ne sais pas comment faire. Je ne peux pas dire qu’ils-elles seront libéré·es délivré·es après leur coming-out alors que je ne connais pas le contexte. Je redirige vers les associations comme le MAG jeunes LGBT ou SOS homophobie par exemple.

Les conseils que j’ai sont plus sur le style de vie. Pour bien vivre il faut être gentil, être bienveillant, essayer de s’aimer soi même, même si ce n’est pas toujours facile ; je mets toujours cette lumière d’espoir à la fin de mes strips. On est un peu dans un monde pété, mais je me dis qu’on doit oeuvrer pour rendre le monde meilleur. Je sais que dans mon cas, ça m’aide à aller mieux. Enfin, tu fais à ton petit niveau hein, je ne vais pas changer le monde. Et il faut dire quand ça ne va pas, c’est important.

 PS : en 2018, Quentin Zuttion a illustré le magnifique roman graphique Appelez-moi Nathan