Mathieu (Jérémie Elkaïm) et Cédric (Stéphane Rideau) se rencontrent lors de vacances à la mer. Mathieu est venu tenir compagnie à sa mère (Dominique Reymond), qui est très malade, dans leur maison de famille. Cédric vit et travaille dans la région. Presque immédiatement, ils ont été attirés l’un par l’autre. Ils vont vivre une histoire intense, mais comme ils sont très différents, cela ne va pas sans malentendus et difficultés.
Presque rien est un film sec et âpre. Sur le thème banal de l’amour de vacances, Sébastien Lifschitz rebat complètement les cartes et nous offre un film à la fois beau et peu aimable. Les personnages sont loin d’être transparents : ni Cédric, un peu canaille, ni surtout Mathieu, qui lors des premières scènes émerge d’une tentative de suicide. Le cinéaste a semble-t-il voulu conserver de nombreuses zones de mystère autour de ses personnages, et c’est plutôt une bonne idée. Ça évite les blablas psychologiques. La construction de l’histoire est également assez sophistiquée. À des lieues d’un cinéma gay mièvre et conformiste, Sébastien Lifschitz confirmait pour son premier long métrage qu’il est un cinéaste doué et prometteur.
À signaler une scène de sexe très explicite qui pourrait choquer. Le film est interdit aux moins de douze ans.