David et Benoît s’aiment. Le premier est ouvertement homosexuel alors que Benoît, lui, est encore dans le placard. David demande à son amant de révéler son orientation sexuelle à sa famille car il ne veut plus rester dans une relation affective qui ne soit pas franche et connue de tous. Benoît décide donc de faire son coming out lors du repas d’anniversaire des 50 ans de Claude, son père. Sa révélation fait surgir des souvenirs enfouis, cachés aux autres membres de la famille, si bien qu’elle passe presque au second plan. Odile, la mère de Benoit est dans le déni : elle refuse d’entendre parler de l’orientation sexuelle de son fils aîné, qu’elle préfère à ses autres enfants. Lors de cette réunion de famille, les sœurs et le frère de Benoît, Muriel, Fabienne et Denis, se souviennent des moments de leur enfance où ils ont été aimés par leurs parents et leurs rivalités surgissent à nouveau. Le père, quant à lui, évoque pour la première fois les moments difficiles qu’il a vécu durant la guerre d’Algérie.
L’écriture d’Olivier Lebleu est dynamique à l’image des personnages de cette famille dont il décrit les relations de manière très réaliste. L’atmosphère de huis clos révèle l’amour qui existe entre eux, mais aussi parfois la rancoeur à travers des paroles qui blessent. Lire ce roman, c’est vivre un week-end dense dans une famille qui s’écoute sans vraiment s’écouter, qui se parle sans vraiment se parler.