Comme tous les étés, Tommy vient en vacances à la Ciotat, chez ses grands-parents. Mais cette fois, il y a Cecil, « blond, grand, trop grand », ou comme dit sa grand-mère, « dégingandé », « un mot qui boîte, différent ». Cecil passe ses mois d’été auprès de son père, océanographe. Il n’est pas bavard, mais il connaît la côte et l’arrière-pays comme sa poche. Entre Cecil et Tommy, l’affinité est immédiate. Ils ne se quittent plus, de virées en vélo en baignades, les semaines s’envolent. Jusqu’à ce jour où Cecil disparaît à Marseille. Comment supporter son absence ?
Avec des phrases brèves et simples, Claudine Galéa met à nu une histoire entre amour et amitié, avec tous ses non-dits, ses élans, ses (dés)espoirs. Elle ne se refuse pas quelques touches de poésie. L’histoire, le cadre, la trame, tout pourrait être ici parfaitement banal s’il n’y avait cette façon très économe, un peu syncopée (comme dans le jazz ?), de dire ou de ne pas dire, d’effleurer, de rebondir.