Les formes de rejet que subissent les personnes LGBT sont extrêmement diverses. Elles peuvent être franches : agression (physique ou verbale), insultes, expulsion du domicile, exclusion familiale, etc. Ce sont des situations traumatisantes, et qui nécessitent parfois une aide psychologique. Mais il existe d’autres formes de rejet, moins spectaculaires, mais parfois fort dangereuses.
La plus fréquente est l’isolement : la personne homosexuelle ou trans est mise à l’écart par ses camarades de classe, ses anciens amis, ses collègues de travail, sa famille. S’il devient systématique, l’isolement a des effets redoutables sur le moral, et il faut à tout prix le briser ou le contourner, d’une manière ou d’une autre. Les associations LGBT peuvent notamment être un recours, quand on a l’impression de ne plus trouver de soutien.
À l’égard des jeunes, la punition est une autre forme de rejet. Découvrant l’homosexualité de leur enfant, certains parents le/la punissent, comme si l’adolescent-e avait choisi son orientation sexuelle. Privation de tout moyen de communication, de liberté, exclusion des moments familiaux (repas, fêtes, sorties)… constituent des violences quotidiennes insupportables. Elles suscitent un sentiment d’injustice ou de culpabilité.
Plus vicieux encore, le mépris et la condescendance. En apparence moins pénibles que d’autres, ils ont un effet terrible sur l’estime de soi, et contribuent à ce que l’on appelle parfois l’homophobie intériorisée. Il est très important de ne pas sous-estimer leur effet négatif.