On dit d’une société ou d’une pensée qu’elle est hétéronormée quand elle considère que l’hétérosexualité va de soi, et devrait concerner tout le monde. C’est le cas de la quasi-totalité des sociétés contemporaines.
Les hétérosexuel-le-s sont plus nombreux-ses que les homosexuel-le-s, bisexuel-le-s et trans, ce qui est source de bien des malentendus. Cela commence par le fait d’imaginer que tout le monde serait hétérosexuel-le, continue par la croyance que « la » norme (à tous points de vue : social, historique, religieux, biologique…) serait l’hétérosexualité, et se termine par le rejet de toute autre orientation sexuelle, autrement dit, par l’homophobie.
La norme hétérosexuelle est le plus souvent nourrie par l’entourage, mais aussi par les médias (cinéma, télévision, presse…) car il y a un réel manque de représentations de la diversité des couples. Dans la publicité, force est de constater que la famille hétérosexuelle avec deux enfants est le schéma proposé de façon quasi systématique. Au cinéma, dans la littérature, on rencontre moins de personnages LGBT. Celui ou celle qui ne se conforme pas à cette norme risque donc de se sentir marginalisé-e.
Une des bases fondamentales de la norme hétérosexuelle est de considérer l’hétérosexualité comme naturelle et, donc, peu susceptible d’être remise en cause. Elle est également défendue par certain-e-s hommes et femmes politiques, qui s’opposent au mariage ou à la parentalité pour les personnes LGBT.